Après avoir été le symbole de la migration vers l’Open Source, Munich fait machine arrière en votant définitivement pour une bascule vers Windows 10.
Coup de poignard pour certains, une nécessité pour d’autres. Le vote du conseil municipal de Munich a entériné la discussion amorcée en février dernier sur une migration vers Windows 10. 25 conseillers sur 50 ont voté cette initiative et ont attribué une enveloppe de 49,3 millions d’euros. L’investissement est majoritairement dédié à l’évolution de l’infrastructure IT. 9 millions d’euros seront affectés aux licences Microsoft, dont 6000 licences Office.
Une aventure contestée
Une bascule synonyme surtout de l’abandon d’une aventure qui a commencé en 2004. A cette époque-là, la municipalité allemande avait choisi de tourner le dos à Microsoft pour migrer vers la solution bureautique Open Source, LibreOffice, ainsi que le développement d’un OS dédié, LiMux. Une bataille de communication s’est alors installé entre les partisans de l’Open Source qui soulignait les avantages de la migration, baisse des coûts, interopérabilité facilitée, etc. Du côté de Microsoft, l’histoire était forcément moins belle avec comme inconvénients, une expérience utilisateur dégradée, des fausses économies, etc.
Retour à un système IT unique
Au final, les problèmes d’adoption par les employés des solutions Open Source installées sont une des raisons avancées par les autorités pour justifier leur décision de retour à un environnement Microsoft. Le maire de Munich, Dieter Reiter, a indiqué qu’il écoutait la voix de 6000 employés. Il ajoute, « nous avons eu des systèmes mixtes et maintenant nous avons la possibilité de passer à un système unique. Avoir 2 OS est complètement antiéconomique. ». Il enfonce le clou en déclarant, « je ne suis pas expert en IT, mais je suis soutenu par 6000 collaborateurs qui ne sont pas satisfaits de la performance des systèmes existants ».